Les femmes girafes des montagnes : Padaung Karens
Les ethnies Karens ou Kayan, sont originaires du Myanmar (ou Birmanie).
On les rencontre non loin de la ville de Mae Hong Song au Nord de la Thaïlande.
Ils sont environ un millier en Thaïlande et ont le statut de réfugié politique depuis l’année 1987,
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Certains sous groupes ethniques tels que les Padaung (village que nous avons visité) possèdent une tradition culturelle observée par les femmes.
Elle consiste à arborer de lourds colliers rigides faits de métal.
C’est à l’âge de cinq ans que les filles Padaung reçoivent leur premier collier à spirale qui est remplacé par une spirale plus longue au fur et à mesure de leur croissance.
Ce n’est donc pas des anneaux que l’on rajoute au fur et à mesure mais une spirale complète que l’on change à chaque fois.

Les spirales n’affectent pas les vertèbres du cou mais elles pèsent sur la clavicule, le cou n’est pas étiré comme beaucoup le pense, mais c’est la cage thoracique qui s’affaissent et plus elle s’affaisse plus le collier à spirale tombe sur les épaules.
Quand l’espace entre le collier et le haut du cou est devenu important, il est remplacé par une spirale plus longue.
Une croyance voulait que les femmes Kayans meurent si on leur enlevait le collier, ce qui est complètement faux.
Elles peuvent l’enlever quand elles veulent, d’ailleurs certaines femmes l’ont définitivement enlevé, mais la plupart préfèrent le garder continuellement car la peau de leur cou est décolorée et pas très esthétique, en plus à force de le porter en permanence, c’est devenu comme une partie d’elles même.
De nombreuses hypothèses ont été proposé par les anthropologues pour expliquer le port de ces colliers à spirales :
- pour se protéger contre les morsures de tigres ;
- pour rendre les femmes moins attrayantes aux yeux des autres tribus ;
- pour leur donner une ressemblance avec un dragon(figure importante du folklore kayan),
Mais la véritable origine de cette coutume reste inexpliquée.
La dictature en Birmanie (ou Myanmar) décourage la perpétuation de cette tradition car les militaires veulent essayer de donner une image « plus occidentale » de ce pays.
Au sein même de la communauté Kayan, un certain nombre des femmes ont décidé d’abandonner cette coutume.
Cependant, comme cette pratique engendre du tourisme et amène ainsi de l’argent directement à la tribu, elle ne perd pas complètement sa vitalité.
Le plus grand village Kayan de Ban Nai Soi en Thaïlande, reçoit à peu près 1 200 touristes par année et prend une taxe d’entrée de 250 Baht (environ 5 Euros) par personne.
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